107 Gallery, Taichung, Taïwan
Les Walkyries, divinités guerrières de la mythologie nordique, détermine la mort des hommes sur le champ de bataille tout en protégeant paradoxalement, comme Freyja,
la fertilité et l’amour ; elle réunit en quelque sorte les deux destins inséparables de la vie : la création et la destruction, la mort menant à un renouveau, étant un nouveau commencement et non pas une fin. Le cycle de la vie (création, préservation, destruction) semble atteindre son point culminant dans le processus de la grossesse: la déformation du corps pour accueillir, fournir et finalement expulser une nouvelle vie. En 2005, j’exposais une série de 257 petites sculptures de femmes nues, enceintes, identiques et placées au sol: “History repeating” qui traitait de l’identité et de la généalogie. Beaucoup sont tombées et ont été cassées lors de l’exposition. Il me semblait impossible de les jeter, de les réparer. Je les ai conservées dans une boîte transparente en attendant. Ici, j’utilise ces fragments, en les agrandissant, pour recomposer un corps non plus humain mais, par l’absence, la répétition et l’inversion de certaines parties, un corps démultiplié afin de donner une idée plus convaincante de ses pouvoirs.